lundi 3 octobre 2016

J12 Les Aigladines / Alès 18 km

Excellente soirée avec 5 randonneurs avec nous dans ce gîte, ils faisaient un autre GR celui du tour des Cévennes un circuit de 5 jours apparemment plus facile vu leur état de fraîcheur à l'arrivée.
Ils terminaient aussi ce qui fait que l'ambiance y était, avec de bons vins bio et liqueurs pour conclure.
La nuit à été fortement orageuse nous étions en vigilance orange, mais grand calme ce matin.
Nous  voilà donc partis pour notre dernière étape, à priori pas trop difficile puisque seulement 18 km au compteur.
J'avais calculé cette étape pour être tôt à Alès pour avoir un train pour Béziers dans l'après-midi.
On sort donc des Aigladines à 8h il y a encore du brouillard quand on attaque notre première grimpette en sous bois, il faut dire que l'on regarde nos pieds car on ne vois pas grand chose et le balisage n'est pas évident. Les premiers kilomètres sont sans grande difficulté, mais ça ne dure pas, ça monte sec, on est sur des chemins de crête mais dans un maquis très serré de bruyères, houx, argousiers et thym. L'enfer d'hier n'était rien.
En réalité le GR 70 notre chemin est interdit aux ânes " il y a un autre chemin pour eux" et on comprends pourquoi quand devant nous se dresse plusieurs fois des murs de rochers à escalader, ne n'est plus de la randonnée c'est de l'escalade. Escalader ça se fait, heureusement on est partis à trois, mais quand il faut marcher dessus ces rochers alors qu'ils sont fissurés et glissants c'est très dangereux, on a parfois juste la place pour mettre une semelle et j'ai peur de coincer mon pied dans une crevasse et partir en arrière avec le sac qui avec ses 12kg m'entraîne.
On avance péniblement de 30 m en 10 minutes.
Ce sera répétitif à plusieurs endroits, finalement on mettra 6h30 pour faire 18 km.
L'arrivée dans Alès sera rapide, un peu au pas de course direction la gare, mais je vois partir mon train devant moi, il ne me reste plus qu'à attendre 1 h.
Au final très belle expérience pour moi malgré les efforts développés sur ce chemin qui d'après des randonneurs est beaucoup plus difficile et technique que le chemin de Compostelle qui lui est plutôt sur la longueur donc l'endurance.
Depuis le temps que cela était dans ma tête " depuis mon accident du genou " c'était un défit à moi même.
On se rends compte quand même que l'homme est fait pour marcher, car après 3 jours tout va mieux même si j'ai découvert des muscles que je ne soupçonnais pas d'exister.
Il est vrai que le matériel moderne de randonnée est bien fait et j'avoue avoir eu une pensée à ces soldats de Napoléon qui marchaient dans d'autres conditions.
C'est aussi sur ce genre d'aventures que l'on rencontre des personnes de tout horizon et des paysages que je garde en mémoire.
Donc expérience à refaire sur d'autres chemins.











dimanche 2 octobre 2016

J11 Lébou / Les Aigladines 23 km

Sympa notre soirée nos hôtes sont charmants et courageux, ils ont plusieurs activités en plus du gîte, qui vont du miel au safran, sans compter le jardin bio.
Ils ont environ 1200 pieds de safran et comptent doubler et produisent 1,2 tonne de miel toutes fleurs et châtaigner.
Départ direction Saint Étienne Vallée Française pour le ravitaillement, nous serons trois pour cette étape, un breton et un arlėsien.
Dès le départ le brouillard est dense on ne voit pas grand chose dans cette montée, et aussitôt ravitaillés là pluie commence à tomber ce qui nous oblige à nous arrêter à nouveau pour bâcher le sac à dos.
C'est la première fois depuis le départ que nous cotoyons  la pluie et ce n'est pas agréable de transpirer sous les k way et je me dis que si il faut mettre les ponchos ça le sera encore moins.
Grosse suée pour atteindre le col de St Pierre cette montée est très pénible, on calcule on est à plus de 30% , le sentier est constitué de dalles de pierres qui nous font glisser, les bâtons n'accrochent pas sur cette pierre sauf quand on arrive à les placer dans des stries ou fissures et cela pendant 4 km.
Arrivé en haut je dois me changer je suis noyé de transpiration.
La descente de 3km sera identique et plus dangereuse encore il faut bloquer les bâtons loin devant.
On arrive péniblement à Saint Jean du Gard et on fait notre pause déjeuner à la terrasse de la gare déserte ou se trouve le petit train à vapeur des Cévennes.
Stevenson s'arrête là il prends la diligence pour Alès.
Moi je continue ce GR 70 qui va jusqu'à Alès pour arriver à la gare.
Nous quittons donc Saint Jean du Gard pour notre étape aux Aigladines et là c'est l'enfer, après avoir fait 4 km en côte on attaque un chemin affreux plein d'éboulis et de cailloux dans la forêt, il n'y a plus que 1,5 km à faire et on s'arrête 3 fois pour reprendre notre souffle et arriver enfin à notre gîte complètement perdu et où nous attends notre hote avec des boissons fraîches sur sa terrasse au soleil.




















jeudi 29 septembre 2016

J10 Cassagnas / Lébou 23km

Bonne nuit dans ce gîte ou nous étions 8 dans la chambre, j'avais un peu peur et mis mes boules quies mais tout s'est bien passé .
Hier soir obligation de goûter aux spécialités, saucisses aux blettes, moelleux aux châtaignes yaourt crème de marron.
En quittant le gîte on traverse à nouveaux la Mimente.
Nous montons la côte dans la brume mais la journée s'annonce plus chaude qu'hier paraît il où il faisait déjà 30°.
Après déjà une belle grimpette mais en dénivelé pas trop important nous arrivons à la pierre plantée, en réalité un menhir et une sépulture préhistorique avec vue exceptionnelle sur la vallée.
Notre descente sera longue et dangereuse sur des plaques de roche et des aiguilles de pins qui vous font déraper, sans compter les racines d'arbres qui se mêlent à tout cela. Les branches de châtaigniers plient sous le poids des bogues énormes, je comprends pourquoi on en trouve à tous les repas, un peu comme les lentilles au Puy-en-Velay.
Une étape tout en forêt qui nous fera aussi assister à une battue au sanglier, et plus loin à l'élagage d'arbres par des engins énormes pour dégager les arbres qui touchent les fils haute tension.
Encore une étape assez facile et nous arrivons à notre chambre d'hôte le mas Stevenson  ça sent déjà bon dehors.
















J 9 Bédouès / Cassagnas 23km

Belle adresse ce camping Chantemerle sauf peut être la gérante un peu fermée et blasée.
Je serais bien resté avec cette belle température pour me baigner dans le Tarn, le camping étant situé sur le bord avec une belle plage et chaises longues.
Aujourd'hui on sort du Mont Lozère et on rentre dans le parc naturel des Cévennes.
Départ tranquille en longeant le Tarn avec ses cascades et blocs de rochers pour rejoindre Florac une des plus petites sous prefecture de France.
Traversée du pont sur le Tarnon avec en ligne de mire des truites énormes qui batiffolent devant moi.
Petite cote pour sortir et suivre la vallée de la Mimente que je suivrai tout le long du chemin jusque Cassagnas.
C'est un spectacle magnifique aussi bien visuel qu'auditif avec toutes ces cascades dans les rochers.
Nous sommes dans le parc national des Cėvennes, les châtaigniers sont bien fournis, les noisettes sont sous nos pieds et ça et là d'énormes fouilles de sangliers.
A Saint Julien d'Arpaon je passe une barrière car en réalité le chemin est sur une ancienne voie ferrée désaffectée qui reliais Alès à Florac et qui dit voie ferrée dit tunel successifs à emprunter c'est très pittoresque et nous rafraîchit car ça chauffe.
On trouve toujours la Mimente à côté de nous tantôt à droite, tantôt à gauche, ici on raconte que lors des crues elle rougit du sang des Camisards.
En réalité cette étape ne sera pas très compliquée en elle même c'est plutôt une étape de transition et de détente.
Ce soir halte à l'espace Stevenson situé donc dans l'ancienne gare de Cassagnas.